Corralejo: À la recherche du moment présent

Corralejo: À la recherche du moment présent

Je me suis levé de bonne heure ce matin, encore engourdi par ces heures passées à bosser jusqu’à pas d’heure la veille. J’avais envie de profiter de la matinée. Après avoir bu un grand verre d’eau, je suis sorti pour un jogging le long de la plage avec Bobbie.

Levé du soleil sur l'océan

À chaque fois que je sors à cette heure, je vois ce genre de ciels enflammés. Et à chaque fois, je retiens mon souffle. On pourrait croire que c’est le même tableau, toujours le même spectacle. Mais non, il y a une subtilité, une nuance différente. À chaque fois. Un nouveau combat entre la lumière et l’ombre. Aujourd’hui, c’était un bras de fer entre le rouge et l’or. Ces levers de soleil, c’est comme regarder un bon film plusieurs fois: chaque vision révèle quelque chose de nouveau qu’on n’avait pas remarqué auparavant.

En milieu d’après-midi, alors que je suis devant mon pc à travailler, Hélène propose d’aller à Corralejo. Comme on propose une pause café. Pour changer d’air me dit-elle. Mais ce n’est pas de changer d’air dont elle a besoin. Ce n’est pas un caprice. C’est une nécessité. C’est se tirer de la routine. C’est vivre en faisant ce qu’on aime. Avec qui on aime. Pas juste pour changer d’air, mais pour vraiment respirer. Nous voilà donc tous les quatres en route pour le nord de l’île.

Depuis la terrasse du bar, près du port, la vue était saisissante. L’océan turquoise se confondait avec l’horizon. La plage, surplombée par des maisons blanches s’étalant le long de la côte. Les toits, avec leurs paraboles, brillaient sous le soleil. Des gens se détendaient sur la plage pendant que quelques barques se balançaient au loin. C’était Corralejo dans toute sa simplicité.

Au retour, je m’arrête au milieu des dunes de Corralejo. A ce moment, le paysage prenait une teinte dorée avec le soleil déclinant. La cabine des maîtres-nageurs, se dressait au milieu de cette immensité. Les traces des surfeurs de la journée y étaient encore visibles, témoins de l’agitation passée. Mais à cet instant, tout était calme et serein.

Au milieu de tout ça, je demande à Hélène la date. Comme si ce détail pouvait ancrer ce moment dans la réalité. Comme un rappel qu’on est bien vivants malgré le tumulte du quotidien. C’est pas vraiment la date qui importe. Mais plutôt ce qu’elle signifie : le temps qui passe. L’instant présent qui s’échappe. Et cette image capturée c’est notre petite victoire contre l’oubli. Notre manière de dire que ce moment, aussi éphémère soit-il, a compté pour nous.

Vie nomade en famille à la découverte du monde!

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